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Jn

2022/05/04 – Jn 6, 35-40

By 2024-01-04No Comments

Le jour suivant la multiplication des pains, la foule rejoint Jésus. Jésus déclare qu’il est le pain de la vie. Il fait disparaître la faim et la soif la plus profonde pour ceux qui, envoyés par le Père, viennent à lui. Jésus, qui fait la volonté du Père, ne veut perdre aucun de ceux-là. Ils voient en Jésus le Fils du Père et ils croient en lui. C’est à eux que Jésus donne le pain, c’est-à-dire la vie éternelle et il les ressuscitera au dernier jour.

La foule qui a été impressionnée par le miracle de la multiplication des pains vient rejoindre Jésus. Mais cette foule ne pense qu’au pain matériel et Jésus leur en fait la remarque. Le pain qu’ils ont mangé n’est qu’un signe d’une nourriture qui donne la vie éternelle. Les gens demandent quelles sont les oeuvres qu’ils doivent accomplir pour avoir cette nourriture. Jésus répond en disant qu’il s’agit d’une seule oeuvre: croire en celui que Dieu leur a envoyé. Mais eux voudraient un autre signe du genre de la manne que Moïse avait obtenue et qui assurait la nourriture quotidienne. Ils ont à l’idée un messie qui assure la prospérité matérielle. Croire en Jésus qui leur parle d’autre chose est une épreuve pour leur foi.

L’approche de Jésus ici, rappelle l’épisode de la Samaritaine venue puiser de l’eau. Au lieu du pain Jésus a parlé de l’eau, une eau qui était un don de Dieu et qui apaiserait la soif la plus profonde. Elle avait demandé alors d’en avoir pour ne plus avoir à venir puiser. A la révélation qu’il était le Messie, et qu’il était lui-même cette eau, elle avait cru et avait été transformée.

C’est à une révélation analogue que correspond le texte d’aujourd’hui. Le pain que Jésus offre donne la vie éternelle et ce pain c’est lui-même:

Moi, je suis le pain de la vie.     (6,35)

Il ne dit pas le pain de vie mais bien le pain de la vie, une vie bien spécifique. Il s’agit de la vie de Dieu, de sa vie à lui. C’est la vie qu’il veut donner et qu’il donnera à ses disciples quand il dira: Ceci est mon sang.

Ceci est comme le dernier mot de la communication de Dieu.

Tout au long du Prologue de l’évangile, Jean emploie le terme le Verbe qui est un équivalent de la Parole. En parlant ainsi du Verbe de Dieu, Jean se trouve à dire que c’est de l’essence de Dieu de communiquer, de communiquer quelque chose de lui-même. Qu’on parle de la parole de Dieu, qu’on parle de la lumière, qu’on parle du pain, qu’on parle de l’amour de Dieu, on parle toujours de quelque chose d’essentiel de Dieu qui est de vouloir communiquer.

Et c’est par le Verbe, la Parole, que commence la création.

 Tout fut par lui (le Verbe), et rien de ce qui fut ne fut sans lui.   (1,3)

En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes. (1,4)

La Parole, qui est lumière, dans la création qu’elle fait, dit quelque chose de la bonté de Dieu:

Dieu vit tout ce qu’il avait fait: cela était très bon.  (Gn.1,31)

Au long de l’histoire d’Israël, cette Parole a été présente dans les prophètes jusqu’au dernier, Jean Baptiste, qui est mentionné dans le Prologue pour dire qu’il n’était pas la lumière mais qui fut “un témoin de la lumière”.

Cette lumière, c’est le Christ; c’est la Parole qui s’est faite chair, qui a pris notre condition humaine.  Il dit aujourd’hui: “Je suis le pain de la vie”. (6,35)

Ce que le Christ communique maintenant c’est la vie même de Dieu.

L’image de l’eau qu’il offrait à la Samaritaine et l’image de la lumière évoquent la communication que Dieu offre. L’image du pain, une nourriture qui devient partie de nous-mêmes, dit que Dieu veut vivre en nous-mêmes pour que nous partagions sa vie. La communication divine va jusqu’à la communion qui fait de nous des enfants de Dieu.

Jean Gobeil SJ 

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