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Jn

2021/04/28 – Jn 12, 44-50

By 2024-01-04janvier 12th, 2024No Comments

Jésus fait une dernière proclamation en public. Il déclare que croire en lui c’est croire en celui qui l’a envoyé et le voir, c’est voir celui qui l’a envoyé. Il dit qu’il est la lumière venu dans le monde, non pas pour juger le monde mais pour le sauver. Mais rejeter ses paroles, c’est avoir son propre juge dans ses paroles. Ces paroles viennent du Père; elles transmettent les paroles du Père.

C’est la fin de ce qui s’adresse à un public en général. Ce qui va suivre sera la dernière cène avec les disciples. Le texte est introduit par la mention que Jésus disait et qu’il criait, sans doute pour indiquer que c’est une proclamation finale qui est une sorte de résumé de ce qu’il a déjà dit et qui représente le cœur de son message.

Jésus a déjà déclaré, dans le milieu de l’évangile : Je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais aura la lumière de la vie. (Jean 8,12) La lumière est une comparaison qui est importante parce qu’elle recouvre différents aspects de l’identité du Christ.

Dès le début de l’évangile, il avait déclaré à Nicodème, pour indiquer une position différente de celle de Jean Baptiste, que le Messie n’était pas venu pour juger le monde : Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde mais pour que le monde soit sauvé par lui. (Jean 3,17) Et en parlant de son rôle comme pasteur, il a dit ce qu’il voulait pour son troupeau : Moi je suis venu pour qu’on ait la vie et qu’on l’ait surabondante. (Jean 10,10) Cette vie qu’il appelle parfois divine a une qualité proprement divine. Elle est parfois comparée à l’eau; elle est nourrie par la parole. Elle est victorieuse de la mort. Elle est déjà donnée à ceux qui accueillent la parole du Christ et sera pleinement manifestée lors de la glorification. C’est le don par excellence qu’il est venu apporter à l’humanité.

La lumière parle de l’identité de Jésus. En dissipant les ténèbres elle évoque la Révélation qui apporte les paroles du Père. Moi et le Père, nous sommes Un, avait dit Jésus au grand scandale des Juifs (Jean 10,30). Qui m’a vu a vu le Père, dira Jésus à Philippe (Jean 14, 9). Et les paroles qu’il dit, il les a reçues du Père. En l’accueillant, on accueille le Père et sa présence. On accueille sa Parole, le Verbe, et on reçoit sa Vie.

Jean Gobeil SJ