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(Français) 2023/03/25 – Lc 1, 26-38

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Pourquoi l’annonciation faite à Marie est-elle aussi importante ? C’est que l’incarnation du Fils de Dieu, venant partager complètement notre condition humaine, commence avec ce premier instant de sa conception. Il n’a pas commencé son existence comme un adulte, ni même comme l’enfant de Noël, mais de la manière la plus humble, la plus fragile, dans le sein de la Vierge Marie. Il s’est abaissé à commencer son existence comme nous tous, il a débuté comme un foetus à peine perceptible. Les chrétiens célèbrent ce moment unique dans l’histoire, Dieu qui vient parmi nous, le Sauveur qui se fait l’un des nôtres.

L’incarnation de Dieu constitue le coeur de notre foi chrétienne, qui la distingue des autres religions monothéistes, le Judaïsme et l’Islam. Pour nos frères juifs et musulmans, Dieu est l’être transcendant, le Tout autre, le Tout-Puissant, qui domine et régit l’univers. Il assure l’ordre de l’univers qu’il a créé et il veille sur chacun de nous, mais de haut et de loin. Pour la foi chrétienne, Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne soit pas perdu, mais qu’il ait la vie éternelle (Jean 3, 16). Nous étions perdus dans notre misère, en raison de notre défiance et de notre séparation de Dieu, incapables de nous sauver nous-mêmes. Pour venir à notre secours, le Seigneur n’intervient pas de l’extérieur, de loin, il se compromet personnellement, en s’insérant dans le tissu humain de notre histoire, en vivant jusqu’au bout notre aventure humaine pour lui donner un sens de vie.

L’ange du Seigneur

Pour annoncer l’intervention centrale de l’histoire humaine, Dieu envoie son messager, qui, cette fois, est identifié par son nom, Gabriel, le héros de Dieu. Pour ne pas attirer indûment l’attention sur le messager, l’ange du Seigneur est très rarement nommé dans la Bible. Son message s’adresse à une jeune femme, ignorée de son milieu, dans une modeste localité et dans une province méprisée. La puissance divine peut se manifester dans une personne pauvre, qui ne peut offrir que l’ouverture de son coeur. Dieu est avec elle, selon la traditionnelle assurance qu’il donne à celui ou à celle qui reçoit une mission impossible à remplir. Le Seigneur est avec toi, il te comble de ses faveurs.

L’irruption de Dieu, du mystère, attire et, en même temps, effraie Marie, qui prend conscience de son indignité et de sa bassesse. C’est la crainte de Dieu, la réaction régulière d’attrait et de recul face à l’au-delà mystérieux; c’est la fascination et, en même temps, le sentiments d’indignité devant la présence divine. Aussi Gabriel rassure Marie, car le Seigneur de la paix ne veut jamais nous effrayer: Sois sans crainte.

La mission de Marie consiste à s’ouvrir au Fils du Très-Haut, pour lui permettre de s’insérer dans le tissu de l’histoire humaine. Les titres de ce fils relèvent du mystère et éblouissent Marie. Elle ne comprend pas ce déroulement de l’avenir que Dieu lui propose par son ange. Il en est toujours ainsi des interpellations du Seigneur. Il ne s’agit pas de comprendre pour accepter, comme si on adhérait à un calcul logique et raisonnable. La seule réponse à Dieu, c’est la foi qui permet de comprendre plus tard le mystère. Marie devient notre modèle par excellence par son accueil simple, mais sans réticence: Fiat, en latin, qu’il en soit ainsi!

La condition du salut de l’humanité

La condition essentielle pour accueillir le salut de Dieu, c’est la disponibilité. Dans son amour respectueux, le Seigneur ne s’impose pas et ne nous oblige pas à accepter ses dons. L’annonce de l’ange Gabriel à Marie résume les promesses que Dieu avait proclamées à son peuple par les prophètes. Au nom de notre humanité, la Sainte Vierge a acquiescé au projet de Dieu, même si elle ne comprenait pas ce qu’il lui proposait. Par sa foi, elle faisait confiance au Seigneur. Au contraire d’Ève, qui s’était défiée du Créateur, Marie se confie et se livre totalement au projet mystérieux de Dieu: Que tout se passe pour moi comme tu l’as dit. 

La venue du Fils de Dieu dans notre monde pour nous sauver était devenue possible par ce oui  de Marie. Par son accueil de la Parole, elle s’unit à son Fils, qui avait la mission de rétablir la communion de notre humanité révoltée avec Dieu, son Père.

Fécondité de la foi

La question de Marie à l’ange Gabriel ne signifie pas qu’elle doute de la promesse de Dieu. Sa foi n’exclut ni la prudence, ni l’intelligence. Marie ne met pas en doute la promesse de Dieu comme Zacharie, mais elle veut savoir comment se comporter devant cette demande du Seigneur. Dieu, par son ange, lui donne un signe, sans que Marie l’ait demandé : même âgée et stérile, sa cousine Élisabeth attend un enfant, contrairement à tout espoir humain. Dieu nous donne de lui-même des signes pour se révéler et nous faire mieux comprendre le mystère de son projet de salut.

Par suite de son consentement et de son obéissance, Marie pourra offrir au monde son Libérateur, tout en demeurant vierge. Rien n’est impossible à Dieu. Pour celle qui croit et aime, tout devient possible dans un émerveillement sans cesse renouvelé. Marie est une pauvre jeune fille de quatorze ans environ, vierge, et pourtant elle donnera la vie au Sauveur du monde, parce qu’elle est entièrement disponible à l’intervention du Seigneur. Par son accueil, elle contribue au premier instant de notre rédemption. Gabriel lui promet que, grâce à son oui, Dieu instaurera son règne de paix et de joie.

Conclusion

Notre histoire humaine se déroule dans un combat incessant entre le bien et le mal, entre le bonheur et le malheur, entre la vie et la mort. La condition essentielle de notre salut et de notre victoire, c’est de mettre en pratique l’exemple de Marie et son enseignement aux serviteurs de Cana, qui contribuèrent par leur obéissance au miracle du changement de l’eau en vin : Faites tout ce qu’il pourra bien vous dire. (Jn 2,5)

Jean-Louis D’Aragon SJ

(Français) 2023/03/24 – Jn 7, 1-2.10.14.25-30

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A l’occasion de la fête des Tentes, Jésus attend que ses frères soient montés à la fête pour y aller lui-même en secret. Jésus va au temple au milieu de la semaine de cette fête. Des gens s’étonnent de le voir en liberté car ils sont au courant que les autorités veulent le tuer. Ils ne pensent pas qu’on ait pu le reconnaître pour le Messie parce qu’on sait d’où il vient. En réponse à cette croyance, Jésus déclare qu’il a été envoyé, qu’il connaît celui qui l’a envoyé parce qu’il était auprès de lui, mais qu’eux ne le connaissent pas. On cherche à l’arrêter mais on ne peut le faire encore.

La fête des Tentes était une des trois fêtes où devaient aller ceux qui le pouvaient. C’était la fête la plus spectaculaire. A l’origine, c’était une fête des vendanges. Pendant huit jours on devait rester dans des huttes qui rappelaient les coutumes lorsqu’on restait dans les vignobles ou les vergers au moment des récoltes. La fête devint ensuite un rappel historique de la protection de Yahvé pendant le séjour au désert. C’était une fête très joyeuse d’action de grâce mais aussi de demande de la pluie pour la prochaine saison: chaque matin, après avoir dansé toute la nuit, les gens allaient en  procession pour chercher de l’eau à la maison du puisage parce que, disent les commentaires juifs, c’est là à Sion qu’on puise l’Esprit. Comme on fêtait beaucoup durant la nuit, il y avait au temple une illumination spectaculaire pour l’époque: des chandeliers en or de 22 mètres de haut étaient alignés dans la cour des femmes.  D’après l’historien Flavius Joseph, un contemporain de la fin du culte au temple, cette lumière se voyait dans toute la ville. Donc, l’eau et la lumière sont deux thèmes importants de la fête.

Les proches de Jésus (les frères) lui ont suggéré de profiter de la fête pour aller rester en Judée et se faire connaître avec des signes. Jésus a refusé leur suggestion. Il veut bien leur montrer que ce ne sont pas les hommes qui déterminent sa mission. Il en sera de même pour ceux qui voulaient le tuer: ils ne réussiront pas à le faire arrêter pendant cette fête. Quand la fête est commencée, il monte à Jérusalem mais en secret, peut-être pour ne pas susciter des manifestations en faveur d’un type de Messie qu’il ne voulait pas être.

En le voyant en liberté au milieu de la fête, les gens se posent des questions: Est-ce que les autorités auraient reconnu qu’il est le Christ? Mais ce ne peut être lui parce qu’on sait d’où il vient: Nazareth.  Jésus les contredit ouvertement: Vous ne savez pas d’où je viens parce que vous ne connaissez pas Celui qui m’a envoyé.

On voudrait bien l’arrêter mais on ne peut pas: son heure n’est pas arrivée.

Le septième jour de la fête (ou le huitième),  Jésus proclame : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive celui qui croit en moi. De son sein couleront des fleuves d’eau vive. Il parlait de l’Esprit…    (7,37-38)

Un peu plus loin (8,12), Jésus déclare : Je suis la lumière du mondeQui me suit ne marche pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.

Jésus est l’eau et la lumière: c’est lui, la véritable fête des Tentes.

Jean Gobeil SJ 

 

 

(Français) 2023/03/23 – Jn 5, 31-47

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Dans un discours pour justifier son oeuvre le jour du sabbat, Jésus a commencé par invoquer son union étroite au Père: ses oeuvres sont les oeuvres du Père et par lui le Père donne la vie. Il donne maintenant les sources qui rendent témoignage à sa personne. Il commence par un témoignage humain, celui de Jean Baptiste. Puis il cite le témoigne de ses oeuvres, c’est-à-dire des miracles. Il parle ensuite du témoignage du Père surtout à travers les Écritures. Il attaque en suite très fort l’incroyance des Juifs qui est due à leur manque d’amour de Dieu.

Jésus commence par offrir comme témoignage celui que Jean Baptiste lui a rendu. Il souligne qu’un témoignage humain n’est pas bien fort. Pour les affirmations inouïes qu’il a faites, il n’y a que le témoignage de Dieu qui soit adéquat. En passant, Jésus loue Jean Baptiste en le décrivant comme une lampe qu’on allume et qui brille. Il rappelle que beaucoup de Juifs ont reçu son baptême de son vivant.

Plus grand que le témoignage de Jean Baptiste est celui des oeuvres de Jésus: ses miracles attestent que Jésus est l’envoyé du Père.

Il y a aussi le témoignage du Père. Ceci ne vise pas les paroles du Père au baptême de Jésus mais plutôt le témoignage global des Écritures qui sont les paroles de Dieu. Mais pour que ce témoignage soit perçu, il faut savoir écouter les Écritures pour que sa parole demeure en soi. Mais c’est là le problème des adversaires de Jésus.

Jésus dénonce l’incroyance des Juifs dans les versets suivants (5,41-47). La parole de Dieu ne peut demeurer en celui qui ne croit pas en Jésus comme l’envoyé du Père. A cause de cela, les adversaires de Jésus ne peuvent recevoir la vie éternelle. Ils peuvent chercher dans les Écritures mais la parole ne peut demeurer en eux parce qu’ils n’ont pas en eux l’amour de Dieu (5,42).

Finalement ce sera Moïse qui sera leur accusateur, Moïse dont ils ont scruté les écrits et pour qui le vrai sens de la Loi était d’orienter vers la révélation qui se fait en Jésus.

Ce texte est une occasion pour Jean de dire en passant comment il faut aborder les Écritures. D’abord il faut l’amour de Dieu sans lequel on ne peut rien voir. Ensuite il faut que la Parole demeure en soi: c’est ce que le Psaume 1 appelle murmurer la Loi jour et nuit. Finalement, c’est à la lumière de la gloire du Christ que la Parole nous fait recevoir la vie éternelle.

Jean Gobeil SJ 

(Français) 2023/03/22 – Jn 5, 17-30

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Jésus est venu à Jérusalem à l’occasion d’une fête. Il vient de guérir un paralysé à la piscine de Bézatha, alors que c’est un jour de sabbat. Celui-ci est venu au Temple avec son grabat sur le dos ce qui a causé de l’émoi parmi les Juifs et suscité de l’opposition à l’action de Jésus. Il justifie son oeuvre par sa relation au Père ce qui fait que les Juifs veulent le faire mourir parce qu’il se déclare l’égal de Dieu. La controverse continue: Jésus se déclare la vie et le juge.

Jésus est dans le Temple, à l’occasion d’une fête et il vient de faire une guérison alors que c’est le sabbat. Il répond à des objections des Juifs. Jean englobe dans ce terme les adversaires de Jésus. Jésus justifie son action par sa relation particulière à Dieu qu’il appelle Mon Père. Il déclare que l’action de son  Père n’est pas limitée par les prescriptions religieuses et celle de Jésus est comme la sienne. Pour les Juifs, se mettre aussi proche de Dieu est l’équivalent de se mettre à l’égal de Dieu. Pour eux, c’est un blasphème qui mérite la mort.

Ce qui suit, les versets 19 à 30, explique cette relation spéciale entre Jésus et son Père: c’est une union exceptionnelle qui fait que l’action du Fils, le jugement qui se fait par lui, la vie qu’il donne, proviennent directement du Père.

Il ne fait rien de lui-même, déclare Jésus (Vv,19-20). Ses actions ne sont pas indépendantes: elles correspondent à sa vision et sa connaissance du Père.

Il donne la vie comme le Père peut donner la vie à des morts (v.21).

Honorer le Fils, c’est honorer le Père. C’est ce qui constitue le jugement qui donne la vie (Vv.22-23).

Il donne la vie éternelle à ceux qui écoutent sa parole (qui reconnaissent que c’est la parole qui vient du Père et qui la suivent).  Ainsi, ils sont déjà passés de la mort à la vie: ils échappent donc au jugement, à la condamnation. (Vv.24-25)

Le Fils a en lui-même la vie comme le Père a la vie en lui-même (v.26).

Le jugement de Jésus est juste parce qu’il relève uniquement du Père (Vv.27-29).

Jésus termine cette partie du discours en répétant ce qu’il disait au point départ:  Moi, je ne peux rien faire de moi-même….Je ne cherche pas à faire ma propre volonté mais la volonté de celui qui m:a envoyé (v.30).

Jean Gobeil SJ 

(Français) 2023/03/21 – Jn 5, 1-16

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Nous avons dans l’Évangile d’aujourd’hui un bon exemple du message de Jésus auquel se réfère la pape François quand il parle de « périphéries ».

Un jour, Jésus montait à Jérusalem. C’est un jour de sabbat. Avant d’aller au Temple, qui se trouve au cœur de la ville, Jésus passe par la périphérie de Jérusalem. Il passe par la Porte des Brebis, et près de cette porte se trouve une piscine, appelée Bethzatha. Cette piscine avait cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Ce sont eux la périphérie dont parle le pape, puisqu’ils sont rejetés de la société, laissés dans la marge. Cet évangile nous plonge dans la foi en notre baptême.

Cette piscine était donc en périphérie Jérusalem et attirait une foule de personnes en quête de guérison. Les eaux de cette piscine étaient reconnues pour avoir un pouvoir de guérison car l’ange du Seigneur y venait régulièrement. Elle contenait une eau-vive ! La même eau que la Samaritaine a reçu au puits de Jacob.

Jésus n’attend pas qu’aucun d’entre eux ne vienne à lui.  Il va vers eux. Il s’informe de leur situation. On lui parle de l’un en particulier, un homme paralysé depuis trente-huit ans. Il ne lui impose rien. Il lui demande ce qu’il désire. « Veux-tu retrouver la santé ? ». L’autre ne semble plus avoir de désirs.

En fait, après tant d’années malade, il s’est résigné au fait qu’il n’y a personne pour s’occuper de lui. Jésus le ramène donc à sa dignité. Il ne lui dit pas « je te guéris ». L’action de Jésus a été instantanée ; trois impératifs de bonté, c’est tout : « Lève-toi ! Prends ton grabat ! Marche ! »

En d’autres mots Jésus lui dit : arrête de t’apitoyer sur ton sort, il y a pire, « arrête de geinte » dirait la Conteste de Grantham … et utilise toute cette énergie qui est en toi, et met-là au service de te lever …, de prendre ton grabat et de marcher. Et cet homme qui ne connait pas Jésus, qui ne demande rien, qui ne manifeste aucun autre signe de foi que celui d’obéir à l’ordre qu’il reçoit, est guéri. C’est après avoir fait ce détour vers la périphérie, après avoir manifesté de la bonté concrète pour un être humain concret, nécessiteux, que Jésus monte au Temple.

Une fois n’est pas coutume, mais je trouve l’homélie du pape sur cet évangile très belle et parlante pour nous aujourd’hui. Je vous la cite un peu. Il l’a dite pendant la Carême 2020 ! Pendant la pandémie.

Nous pouvons tirer 2 leçons de cet évangile : d’abord, l’attitude de cet homme …, était-il vraiment malade ? Oui, peut-être, il avait une sorte de paralysie, mais il semble qu’il pouvait marcher un peu.

Mais il me semble surtout qu’il était malade dans son cœur, dans son âme, il était malade de pessimisme, de tristesse, et de ce que les Pères du désert appelaient l’acédie, de l’Akédéia, de la maladie d’un manque de soin pour soi-même et pour sa vie intérieure dans le domaine religieux.

Cette maladie, c’est : « Oui, je veux vivre, je veux guérir, mais…, non, et la personne se plaint : Le malade de la piscine de Bethzatha, dit : « Ce sont les autres qui arrivent les premiers, toujours les autres ». Et la réponse à la demande de Jésus : « Veux-tu être guéri ? est une plainte contre les autres. Pendant 38 années, cet homme s’est plaint contre les autres. Et sans rien faire pour guérir.

Cette guérison est arrivée un samedi, jour de Sabbat. C’est la clé pour comprendre cet événement. Alors que Jésus est au Temple pour prier, il rencontre une deuxième fois notre homme, guérit cette fois, et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire ». Cet homme était dans le péché, (l’acédie), Jésus guérit son cœur.

Jésus le guérit de se plaindre de la vie d’autrui : il le guérit du péché de sa tristesse, de cette incapacité à prendre une décision sur sa vie, mais de toujours regarder la vie des autres pour se plaindre, il le guérit de son acédie.

Nous connaissons des personnes avec cette maladie, des chrétiens et des chrétiennes qui vivent dans cet état d’acédie, incapables de faire quelque chose, mais se plaignant de tout.

L’acédie peut être un venin pour l’Église, pour une communauté. Elle peut brouillard le cœur et l’âme, et l’empêche de vivre pleinement. Ce peut être aussi une drogue parce que si tu la goûtes souvent, cela te plaît. Et tu finis comme un « dépendant triste », un « dépendant de l’acédie »

La seconde leçon est évidente : le culte envers Dieu est important. Il faut monter au Temple pour prier, comme l’a fait notre malade après sa guérit et comme Jésus l’a fait aussi. Il faut nous réunir pour rendre grâce, pour célébrer, pour partager. Mais cela n’a de sens que si nous sommes d’abord passé par les périphéries, si nous avons manifesté de la bonté et de la tendresse pour nos frères et à nos sœurs.

P. André SJ

(Français) 2023/03/20 – Mt 1, 16,18-21.24a

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Joseph, le Juste, homme discret, nous indique le chemin de la foi : quand Joseph découvre que Marie est enceinte avant leur union, il est saisi par la douleur et le doute. Il se pose la question : qui a pu faire ça ? Cette question pourrait le conduire au soupçon, à la méfiance vis-à-vis de Marie et encore plus violent à la vengeance s’il découvre l’auteur. Mais Joseph est un homme juste. Il garde le silence et décide, dans son cœur, d’agir selon le moindre mal pour lui et pour Marie : il répudiera Marie mais en secret.

Puis, en songe, Joseph entend la voix d’un ange. Et lorsqu’il se réveille, en ayant la certitude d’avoir été visité par Dieu, au matin, lorsque la clarté du jour s’installe, l’Homme de foi, choisit d’agir selon cette promesse de vie. La vie en gestation est plus puissante que toutes les crucifixions qu’il va vivre. Alors, il fait ce que l’Ange lui avait prescrit de faire et il prit Marie chez lui. Cette scène nous révèle un mystère de la vie de Joseph. Comme exercer la paternité au service du Père. Comme un homme Juste.

Les Évangiles ne nous donnent pas beaucoup de renseignements sur la vie de Joseph. C’est le Christ qui va nous en dire beaucoup en témoignant par ses paroles et ses gestes de ce qu’il a reçu de Joseph pendant les années où Joseph servi la Sainte Famille, comme père de Jésus.

L’Évangile nous apprend trois choses sur Joseph : il est l’époux de Marie, il est de la descendance de David et il est un homme juste.

Mais, le concept de justice à cette époque est légèrement différent de celui d’aujourd’hui. La justice biblique est comprise sur la base de la conception de la Loi. La justice est comme un chemin de vie. Et non comme un ensemble de règles. La loi et la justice vont de pair avec l’amitié et la miséricorde. Vivre la loi implique d’intérioriser les enseignements de Jésus et d’y trouver le sens de la vraie vie, et d’avancer sur le chemin de la relation vraie et juste avec Dieu et avec autrui. C’est cette relation vivante et intime avec le Seigneur qui pousse à une expérience de rencontre de l’autre et qui engendre en nous une compréhension différentes et nouvelle de la loi de Dieu.

C’est dans cette perspective, que Joseph ne veut pas dénoncer Marie. Car son union avec Dieu lui a donné une nouvelle compréhension de sa relation avec Marie, de même qu’un sens nouveau de la naissance de cette enfant. Et donc, à partir de cette relation, il comprend que c’est le législateur qui détermine la loi et non la loi qui fait le législateur.

Alors, Joseph, en acceptant Marie et en cheminant sur le sens profond de sa vie de père, à influencé la vie du Christ. Et c’est ce que Jésus, 30 ans plus tard, pendant son ministère public, dira aux scribes et aux pharisiens : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. » (Mt 5, 17) et aussi : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. » (Mc 2, 27-28)

Joseph a été un l’annonciateur du Christ en amenant et en vivant la loi dans tout sa plénitude. Joseph est juste en raison de sa relation avec Dieu et, à partir de cette relation, il vit la loi.

Une deuxième chose que l’Évangile nous apprend c’est que « Joseph, fils de David, (…) tu lui donneras le nom de Jésus. »

Joseph est un homme de Dieu, un membre de la maison de David dont le Seigneur a dit : « Voici un homme selon mon cœur. »

Jésus a appris à Joseph à être un homme selon son propre cœur et il a aidé Joseph à revêtir une paternité qui vient aussi du cœur du Père.

Sur Joseph repose le poids d’une longue attente, attente fondée sur les promesses faites à Abraham par Dieu, et nourries par les prophètes. Et ensuite, donner le nom à un enfant implique l’exercice de la paternité légale. Joseph donne un nom au Fils de Dieu, légalement il peut l’appeler son fils. Cependant, la paternité de Joseph transcende la loi car il va vivre sa paternité à partir de sa relation avec Dieu le Père.

Joseph nous apprend donc à être père. La paternité est avant tout, un double engagement envers la vie : 1er faire naître une personne inexistante 2e soutenir cette nouvelle existence. Dieu est Père quand il crée et maintient dans l’existence une paternité continue et sans fin. Joseph est un père à l’image du Père, mais, à la différence du Père, il a le devoir d’accueillir une vie et de lui permettre de se réaliser par ses propres moyens.

Enfin, au réveil, Joseph a fait ce que l’ange du Seigneur lui a ordonné : être un père. Le Père a demandé à un homme d’être un père pour son fils. Joseph a dormi en tant que fils de la promesse faite à David, il a vécu en tant qu’homme selon le cœur du Père et s’est réveillé prêt à être père.

C’est le mystère de la paternité, être prêt à donner sa vie et à partager son existence avec celui qui vient de commencer, se donner et enseigner jusqu’à être prêt à se retirer et à disparaître.

Il a protégé l’enfant, il lui a appris à marcher et à travailler, il lui a appris à être un homme, il l’a aimé jusqu’au bout et quand il a terminé sa mission, il s’est retiré de sa vie, mais pas de son cœur.

P. André SJ

 

 

(Français) 2022/04/02 – Jn 7, 40-53

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Dieu offre au monde la lumière de la vérité dans la personne de son Fils Jésus. Devant cet éblouissement, personne ne peut demeurer indifférent. L’indifférence penche déjà vers la ligne du refus. Il faut choisir entre le refus ou l’acceptation par la foi. Le refus, comme la foi, est relatif et peut avoir des degrés. L’auditoire de Jésus se range dans l’une de ces deux tendances opposées: certains s’ouvrent à sa révélation, tandis que d’autres la rejettent. La personne du Christ provoque sans cesse la division dans l’Évangile de Jean entre les croyants et leurs adversaires, car personne ne peut demeurer neutre face à la lumière.

Dans le présent passage de l’Évangile, c’est de nouveau la division entre deux groupes. Les uns reconnaissent en Jésus le Prophète annoncé par Moïse (c’est un des titres du Messie) et le Christ, le titre du roi consacré par Dieu, comme David. À l’opposé, d’autres s’en tiennent à l’apparence humaine: ils savent que Jésus est de Galilée, de Nazareth, et qu’il est le fils de Joseph. Or le Messie doit descendre de David (2 Sam 7,12-16) et naître à Bethléem (Mic 5,1).

La scène se termine encore sur une manifestation de la souveraine li¬berté de Jésus et de l’impuissance de ses adversaires. Jésus accueillera à son “heure”, libre¬ment, son sacrifice sur la croix.

Les chefs rejettent Jésus (vv.45-52).

La réponse des gardes aux notables juifs exprime leur étonnement et leur admiration, comme l’exclamation de la foule devant les miracles de Jésus. Mais l’émerveillement n’est pas la foi, qui est l’unique moyen pour comprendre le message de Jésus. En réac¬tion aux gardes dans l’admirations, les Pharisiens reprennent l’accusation répétée sans cesse contre Jésus: il est un séduc¬teur qui égare la foule.

Les chefs des prêtres et les Pharisiens méprisent ceux qui sont favo¬rables à Jésus: ils sont des ignorants, des gens qui ignorent la Loi et ne peu¬vent l’observer; ils sont donc des impurs et des maudits, séparés de Dieu. Le mépris de la part des Pharisiens deviendra une objection persis¬tante au temps de la communauté de Jean, vers les années 90. Ce Jésus que les chrétiens croyaient être le Messie n’avait re¬cruté autour de lui que quelques disciples dans les classes les plus basses de la société, des ignorants et des pécheurs. À l’opposé, les prêtres et les docteurs, qui étaient qualifiés pour juger de sa mission, avaient refusé unanimement de croire en lui.

À ces chefs qui reprochent à la foule d’ignorer la Loi, Nicodème fait remarquer qu’ils la violent en condamnant Jésus sans l’entendre, manifestant de la sorte leur endurcissement dans leur incroyance et dans leur hostilité. Au lieu de répondre à Nicodème, les notables l’accablent avec le titre méprisant de “Galiléen” et ils justifient leur préjugé, en déniant à Dieu la liberté de choisir son prophète comme il le veut et où il le veut. Dieu n’est plus libre, il n’a pas le droit d’appeler un Galiléen pour être son prophète.

Quelle illusion de prétendre évaluer et juger les actions de Dieu, en le limitant à l’intérieur de nos normes et de nos règles! On est victime fatalement de cette illusion, quand on prétend pénétrer les secrets divins par sa seule intelligence.

On ne peut comprendre la révélation du Fils de Dieu qu’à la lumière de la foi: “Crois pour comprendre” (Saint Augustin). Cette lumière brille dans la confiance qui permet la communion avec Dieu. Seul le coeur animé par la confiance et l’amour peut accueillir la splendeur de la vérité.

Jean-Louis D’Aragon SJ

(Français) 2022/04/01 – Jn 7, 1-2.10.14.25-30

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A l’occasion de la fête des Tentes, Jésus attend que ses frères soient montés à la fête pour y aller lui-même en secret. Jésus va au temple au milieu de la semaine de cette fête. Des gens s’étonnent de le voir en liberté car ils sont au courant que les autorités veulent le tuer. Ils ne pensent pas qu’on ait pu le reconnaître pour le Messie parce qu’on sait d’où il vient. En réponse à cette croyance, Jésus déclare qu’il a été envoyé, qu’il connaît celui qui l’a envoyé parce qu’il était auprès de lui, mais qu’eux ne le connaissent pas. On cherche à l’arrêter mais on ne peut le faire encore.

La fête des Tentes était une des trois fêtes où devaient aller ceux qui le pouvaient. C’était la fête la plus spectaculaire. A l’origine, c’était une fête des vendanges. Pendant huit jours on devait rester dans des huttes qui rappelaient les coutumes lorsqu’on restait dans les vignobles ou les vergers au moment des récoltes. La fête devint ensuite un rappel historique de la protection de Yahvé pendant le séjour au désert. C’était une fête très joyeuse d’action de grâce mais aussi de demande de la pluie pour la prochaine saison : chaque matin, après avoir dansé toute la nuit, les gens allaient en procession pour chercher de l’eau à la maison du puisage parce que, disent les commentaires juifs, c’est là à Sion qu’on puise l’Esprit. Comme on fêtait beaucoup durant la nuit, il y avait au temple une illumination spectaculaire pour l’époque: des chandeliers en or de 22 mètres de haut étaient alignés dans la cour des femmes. D’après l’historien Flavius Joseph, un contemporain de la fin du culte au temple, cette lumière se voyait dans toute la ville. Donc, l’eau et la lumière sont deux thèmes importants de la fête.

Les proches de Jésus (les frères) lui ont suggéré de profiter de la fête pour aller rester en Judée et se faire connaître avec des signes. Jésus a refusé leur suggestion. Il veut bien leur montrer que ce ne sont pas les hommes qui déterminent sa mission. Il en sera de même pour ceux qui voulaient le tuer : ils ne réussiront pas à le faire arrêter pendant cette fête. Quand la fête est commencée, il monte à Jérusalem mais en secret, peut-être pour ne pas susciter des manifestations en faveur d’un type de Messie qu’il ne voulait pas être.

En le voyant en liberté au milieu de la fête, les gens se posent des questions: Est-ce que les autorités auraient reconnu qu’il est le Christ? Mais ce ne peut être lui parce qu’on sait d’où il vient : Nazareth. Jésus les contredit ouvertement : Vous ne savez pas d’où je viens parce que vous ne connaissez pas Celui qui m’a envoyé.

On voudrait bien l’arrêter mais on ne peut pas: son heure n’est pas arrivée.

Le septième jour de la fête (ou le huitième), Jésus proclame:
Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive celui qui croit en moi. De son sein couleront des fleuves d’eau vive. Il parlait de l’Esprit… (7,37-38)
Un peu plus loin (8,12), Jésus déclare:
Je suis la lumière du monde.
Qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.

Jésus est l’eau et la lumière: c’est lui, la véritable fête des Tentes.

Jean Gobeil SJ

(Français) 2022/03/31 – Jn 5, 31-47

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Dans un discours pour justifier son oeuvre le jour du sabbat, Jésus a commencé par invoquer son union étroite au Père: ses oeuvres sont les oeuvres du Père et par lui le Père donne la vie. Il donne maintenant les sources qui rendent témoignage à sa personne. Il commence par un témoignage humain, celui de Jean Baptiste. Puis il cite le témoigne de ses oeuvres, c’est-à-dire des miracles. Il parle ensuite du témoignage du Père surtout à travers les Écritures. Il attaque en suite très fort l’incroyance des Juifs qui est due à leur manque d’amour de Dieu.

Jésus commence par offrir comme témoignage celui que Jean Baptiste lui a rendu. Il souligne qu’un témoignage humain n’est pas bien fort. Pour les affirmations inouïes qu’il a faites, il n’y a que le témoignage de Dieu qui soit adéquat. En passant, Jésus loue Jean Baptiste en le décrivant comme une lampe qu’on allume et qui brille. Il rappelle que beaucoup de Juifs ont reçu son baptême de son vivant.

Plus grand que le témoignage de Jean Baptiste est celui des oeuvres de Jésus: ses miracles attestent que Jésus est l’envoyé du Père.

Il y a aussi le témoignage du Père. Ceci ne vise pas les paroles du Père au baptême de Jésus mais plutôt le témoignage global des Écritures qui sont les paroles de Dieu. Mais pour que ce témoignage soit perçu, il faut savoir écouter les Écritures pour que sa parole demeure en soi. Mais c’est là le problème des adversaires de Jésus.

Jésus dénonce l’incroyance des Juifs dans les versets suivants (5,41-47). La parole de Dieu ne peut demeurer en celui qui ne croit pas en Jésus comme l’envoyé du Père. A cause de cela, les adversaires de Jésus ne peuvent recevoir la vie éternelle. Ils peuvent chercher dans les Écritures mais la parole ne peut demeurer en eux parce qu’ils n’ont pas en eux l’amour de Dieu (5,42).

Finalement ce sera Moïse qui sera leur accusateur, Moïse dont ils ont scruté les écrits et pour qui le vrai sens de la Loi était d’orienter vers la révélation qui se fait en Jésus.

Ce texte est une occasion pour Jean de dire en passant comment il faut aborder les Écritures. D’abord il faut l’amour de Dieu sans lequel on ne peut rien voir. Ensuite il faut que la Parole demeure en soi : c’est ce que le Psaume 1 appelle murmurer la Loi jour et nuit. Finalement, c’est à la lumière de la gloire du Christ que la Parole nous fait recevoir la vie éternelle.

Jean Gobiel SJ

(Français) 2022/03/30 – Jn 5, 17-30

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Jésus est venu à Jérusalem à l’occasion d’une fête. Il vient de guérir un paralysé à la piscine de Bézatha, alors que c’est un jour de sabbat. Celui-ci est venu au Temple avec son grabat sur le dos ce qui a causé de l’émoi parmi les Juifs et suscité de l’opposition à l’action de Jésus. Il justifie son oeuvre par sa relation au Père ce qui fait que les Juifs veulent le faire mourir parce qu’il se déclare l’égal de Dieu. La controverse continue: Jésus se déclare la vie et le juge.

Jésus est dans le Temple, à l’occasion d’une fête et il vient de faire une guérison alors que c’est le sabbat. Il répond à des objections des Juifs. Jean englobe dans ce terme les adversaires de Jésus. Jésus justifie son action par sa relation particulière à Dieu qu’il appelle Mon Père. Il déclare que l’action de son Père n’est pas limitée par les prescriptions religieuses et celle de Jésus est comme la sienne. Pour les Juifs, se mettre aussi proche de Dieu est l’équivalent de se mettre à l’égal de Dieu. Pour eux, c’est un blasphème qui mérite la mort.

Ce qui suit, les versets 19 à 30, explique cette relation spéciale entre Jésus et son Père: c’est une union exceptionnelle qui fait que l’action du Fils, le jugement qui se fait par lui, la vie qu’il donne, proviennent directement du Père.

Il ne fait rien de lui-même, déclare Jésus (Vv,19-20). Ses actions ne sont pas indépendantes: elles correspondent à sa vision et sa connaissance du Père.

Il donne la vie comme le Père peut donner la vie à des morts (v.21).

Honorer le Fils, c’est honorer le Père. C’est ce qui constitue le jugement qui donne la vie (Vv.22-23).

Il donne la vie éternelle à ceux qui écoutent sa parole (qui reconnaissent que c’est la parole qui vient du Père et qui la suivent). Ainsi, ils sont déjà passés de la mort à la vie: ils échappent donc au jugement, à la condamnation. (Vv.24-25)

Le Fils a en lui-même la vie comme le Père a la vie en lui-même (v.26).

Le jugement de Jésus est juste parce qu’il relève uniquement du Père (Vv.27-29).

Jésus termine cette partie du discours en répétant ce qu’il disait au point départ: Moi, je ne peux rien faire de moi-même….Je ne cherche pas à faire ma propre volonté mais la volonté de celui qui m’a envoyé (v.30).

Jean Gobeil SJ