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(Français) 2023/10/28 – Lc 6, 12-19

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Jésus alla dans la montagne et pria toute la nuit. Le jour venu, il appela ses disciples et en appela douze, et leur donna le nom d’apôtres. Suit la liste des Douze avec pour Judas, la mention, celui qui fut le traître. Avec eux, Jésus descend dans la plaine où il y a beaucoup de ses disciples et une foule de gens venus de partout pour l’entendre et se faire guérir. On cherchait à le toucher parce qu’une force sortait de lui.

Luc mentionne plusieurs fois la prière de Jésus en particulier à l’occasion de moments importants.

Jésus est en prière au moment de la Transfiguration. C’est parce que les disciples ont vu Jésus en prière qu’ils lui demandent de leur montrer à prier et Jésus leur donne la prière du Notre Père. Il y aura encore la prière à Gethsémani et ici, avant le choix des Douze.

La mention que Jésus est sur une montagne, alors qu’il n’y a que des collines autour du lac, évoque Moïse sur le Sinaï où il réunit les douze tribus pour donner naissance au peuple d’Israël, le peuple de Dieu. L’appel de Douze, parmi les disciples, confirme le symbole du peuple choisi par Dieu. Marc souligne l’importance du geste de Jésus en répétant:

Il en institua Douze (Marc 3,14) … il institua donc les Douze (3,16).

Ces disciples représentent donc le nouveau peuple de Dieu qui commence.

Cette institution des Douze sera considérée comme l’initiative et le choix de Jésus; on voudra la respecter le plus longtemps possible. C’est pourquoi, après l’Ascension, on remplacera Judas par Matthias qui avait été un disciple depuis le baptême de Jean jusqu’à l’Ascension, ce qui était la condition nécessaire pour satisfaire l’intention de Jésus telle qu’elle est donnée par Marc: les Douze ont été choisis pour être ses compagnons. Mais à mesure que les témoins de toute la vie publique disparaissent, on ne continue pas cette institution. Ainsi lorsque l’apôtre Jacques, le frère de Jean et fils de Zébédée, est exécuté par Hérode Agrippa entre les années 41 et 44, on ne le remplace pas. Mais ce que représente les symbole des Douze ne disparaîtra pas.

Marc donnait deux raisons d’être de l’institution des Douze:

pour être ses compagnons (être avec lui) et pour les envoyer prêcher (proclamer).

La première est donc de former une communauté avec lui. La seconde est de participer à sa mission et d’annoncer la Bonne Nouvelle avec force.

Les Douze représente la communauté réunie par Jésus. Cette communauté deviendra l’Église, une communauté qui est réalisée par l’Eucharistie. Saint Irénée verra dans les grains de blé ramassés pour faire le pain et dans les raisins dispersés qui sont maintenant unis dans le vin, les symboles de l’unité qui est réalisée dans l’Eucharistie, la koinônia, la communion faite par le don de l’Esprit grâce au Christ, communion qui donne vie à la communauté.

Jean Gobeil SJ

 

 

 

(Français) 2023/10/27 – Lc 12, 54-59

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Chaque matin et chaque soir, les médias, journaux, radio et télévision, nous présentent les prévisions de la température. Ces annonces sont importantes pour tous, car ils conditionnent l’environnement de notre vie physique et ils favorisent ou non notre bonne humeur.

Nous attachons de l’importance à ces conditions de notre environnement physique, qui est extérieur, mais notre environnement intérieur nous préoccupe-t-il autant ? Prêtons-nous une attention aussi intense aux signes des temps, qui influencent notre situation personnelle ? Jésus exhorte notre Église à discerner les signes généraux qui influencent notre époque. De même, il nous presse, chacun et chacune d’entre nous, de nous convertir à sa volonté manifestée dans les signes particuliers qu’Il nous donne.

“Esprits faux”

Jésus s’adresse, non plus seulement à ses disciples, mais à la foule, c’est-à-dire à toute personne humaine. Pourquoi Jésus est-il aussi dur à l’égard de son auditoire, les traitant “d’hypocrites” ? Comme tout hypocrite, les gens se divisent, ils se concentrent sur leurs préoccupations immédiates pour délaisser les aspirations de leur cœur, leur désir profond de vie éternelle. Les auditeurs de Jésus sont attentifs pour discerner les signes insignifiants autour d’eux, les signes apparents, superficiels. Mais que font-ils pour découvrir les signes profonds, les causes qui ont une longue portée et qui conditionnent leur vie ou leur mort, leur bonheur ou leur malheur ?

Avec la présence du Christ, l’Envoyé suprême de Dieu, qui donne sens et espérance à l’humanité, l’étape ultime de l’histoire a commencé. Lorsqu’il libère les humains des esprits mauvais, lorsqu’il guérit les malades, c’est Dieu qui veut donner une vie nouvelle aux enfants qu’il a créés par amour. Comment peut-on comprendre les signes de la température et ne pas reconnaître l’appel de l’Auteur de ces signes ? Jésus s’étonne que chacun ne découvre pas par lui-même la juste manière d’agir et n’ait pas le courage de prendre une décision conforme au défi et à la gravité de l’époque que le Christ inaugure.

Les signes des temps

Une série d’incidents qui s’orientent dans le même sens forment ce que le Concile Vatican II nomme “les signes des temps.” Le Seigneur dirige l’évolution de notre monde et il nous exprime sa volonté par ces multiples signes, qui sollicitent notre attention et notre engagement. Bien plus que les prévisions de la température, “les signes des temps” exercent sur nous tous une influence durable et profonde.

Nous sommes tous solidaires des orientations et des engagements de notre Église. Celle-ci a reconnu en notre nom, au Concile, son devoir de prêter attention à ces signes, de les interpréter, de se convertir et d’agir selon la volonté de Dieu qui s’y révèle.

À notre époque, “les signes des temps” sont évidents et nombreux. Ils s’imposent à notre réflexion, car ils sont profonds et vont nous influencer durant une longue période. Signalons seulement les principaux :

1)   Les moyens de communication se sont multipliés : radio, téléphone, télécopieur, internet, déplacements aériens rapides, … Notre planète est devenue un grand village. Ce qui se produit en n’importe quel coin du globe devient proche. Notre solidarité globale sollicite notre conscience quand survient, par exemple, un cataclysme.

2)   Les multiples rencontres entre gens de différentes religions et cultures permettent de mieux nous comprendre les uns les autres et de devenir plus tolérants et même respectueux des gens différents de nous.

3)   La liberté religieuse assure à chacun d’être lui-même et de favoriser l’œcuménisme et l’unité entre les croyants.

4)   Le souci de la création, de notre “environnement”, comme nous l’a prescrit le Créateur (Gn 1,26-28), s’impose de plus en plus à la conscience universelle.

Urgence de se convertir

Avec la venue du Messie, la dernière époque de l’histoire dirigée par Dieu a commencé. La présence de cet Envoyé suprême place les contemporains du Christ devant la décision centrale de leur existence : l’accueillir et se repentir, ou demeurer sourd et aveugle, ignorant sa présence. Nous sommes confrontés aujourd’hui à la même urgence, même si nous vivons vingt siècles après Jésus. Depuis sa venue, son sacrifice sur la croix et sa résurrection, la dernière période de l’histoire a commencé. Lorsqu’il nous appelle par des signes ou des inspirations personnelles, notre réponse devrait être notre accord avec sa volonté.

Jésus recourt à une courte parabole pour nous enseigner l’urgence d’une décision. Celui dont la cause est perdue d’avance doit chercher par tous les moyens à se réconcilier avec son adversaire qui le traîne en procès devant le juge. Pour éviter la condamnation, une entente à l’amiable s’impose.

Nous sommes tous des coupables, nous sommes tous des pécheurs qui avons besoin de nous réconcilier avec le Juge suprême. La conversion, l’accord avec la volonté de ce Juge, qui veut notre salut, est l’unique solution. Le temps est court pour prendre cette décision, sinon la fatalité de la condamnation attend celui qui demeure sourd à l’appel de son Seigneur.

Jean-Louis D’Aragon SJ

(Français) 2023/10/26 – Lc 12, 49-53

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À la naissance du Sauveur, un ange du ciel annonce cette heureuse nouvelle au groupe des privilégiés, les pauvres bergers : “N’ayez pas peur, un Sauveur vous est né.” (Lc 2,11) Puis une multitude de l’armée céleste loue Dieu :

“Gloire à Dieu dans les lieux très hauts,

et, sur la terre, paix parmi les humains en qui il prend plaisir !” (Lc 2,14)

La mission du Sauveur consiste donc à apporter la paix à l’humanité.

Lorsqu’il couronne sa mission par sa résurrection, le Seigneur rencontre ses disciples en leur souhaitant la paix. (Lc 24,36 ; Jn 20,19) À la fin du dernier repas avec les siens, il leur avait promis la paix, dont il est la source

“Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix.” (Jn 14,27)

“Je vous ai parlé ainsi pour que vous ayez la paix en moi.” (Jn 16,33)

Comment Jésus peut-il dire maintenant que ce n’est pas la paix qu’il vient établir dans le monde, mais la division et la guerre ? Comment comprendre cette contradiction ?

Feu et baptême

Le feu est un symbole, qui, à travers la Bible, signifie la présence purificatrice de Dieu. Il se présente en Juge qui discerne le bien du mal et qui sépare le bon grain de la paille. À la Pentecôte, l’Esprit descend sur chacun des disciples présents sous la forme de langues de feu. (Ac 2,3) Il vient les purifier et, en même temps, les fortifier et les inspirer de louer les merveilles accomplis par le Seigneur. À ces Galiléens, des pêcheurs ignorants, il donne le courage de s’adresser à la foule et d’affronter les 71 membres du Sanhédrin, la plus haute autorité chez les Juifs. (Act 4,1ss ; 5,17ss)

Le baptême noie dans la mort celui qui y est plongé. Le péché et la souffrance du passé disparaissent dans l’eau du baptême. Purifié de tout mal, le baptisé sort transfigurer de cette immersion.

Impossible d’être neutre

Au nom de Dieu, son Père, le Christ offre au monde la vie, la paix et le bonheur. En le ressuscitant, Dieu lui donne son propre titre de “Seigneur”, pour qu’il soit la source de la paix et de tous les biens qui peuvent combler la personne humaine. Pour recevoir cette paix, le monde doit s’ouvrir au Ressuscité par la foi. C’est une décision libre que chacun prend face au Crucifié-Ressuscité, mais cette décision exige l’exclusivité. Il ne peut être question de dire un “oui”, qui n’engagerait qu’une partie de notre personne. Un tel engagement suppose nécessairement une conversion, un renoncement à tout son passé de péché et de refus de Dieu. Cette décision pour le Christ provoque fatalement une séparation de ceux et celles qui ne partagent pas la même foi.

Tout amour exige un sacrifice, le pur amour, sans mélange, réclame le sacrifice absolu de tout ce qui s’oppose à cet amour ou même à ce qui se trouve en dehors de lui. “Les petites causes demandent de petits sacrifices, mais les grandes causes exigent de grands sacrifices,” selon un précepte du parti communiste.

Les exemples sont nombreux d’amoureux qui ont tout quitté, parents et amis, par fidélité à la personne qu’ils aimaient. Ils ont tout abandonné et sacrifié pour un amour transitoire d’ici-bas, tandis que Celui qui sollicite notre amour est le Fils unique de Dieu : “Il m’a aimé et s’est livré pour moi.” (Gal 2,20) La réponse, qui correspond à un tel amour, ne peut être que radicale, comme celle de François d’Assise, se dépouillant de tout et se séparant de son père, qui ne reconnaît plus son fils, qui s’avance sur le chemin du dénuement et de la sainteté.

 Jean-Louis D’Aragon SJ

 

(Français) 2023/10/25 – Lc 12, 39-48

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Jésus continue les instructions à ses disciples. Leur vigilance doit être continue comme celle d’un maître de maison qui ne veut pas être surpris par un voleur qui percerait le mur de sa maison. Pierre alors demande si cette parole s’adresse à eux aussi. Jésus lui répond en poursuivant la parabole. Quel est le serviteur à qui le maître de la maison confiera la direction des autres serviteurs ?  C’est celui qu’il aura trouvé au travail quand il est arrivé. Mais si celui qui avait la charge d’autrui a profité de l’absence du maître pour en abuser, à son retour, le maître s’en séparera. La responsabilité d’un serviteur dépend de sa connaissance de la volonté du maître : mieux il la connaît, plus grande est sa responsabilité : à qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup.

Jésus termine une exhortation à la vigilance continuelle de la part des disciples comme celle d’un maître de maison qui ne veut pas être surpris par un voleur. Pierre pose alors une question qui est ambiguë mais la réponse de Jésus vise une demande comme celle-ci : est-ce que cette demande de vigilance continuelle nous vise aussi nous, les Douze.

Le Seigneur reprend la même parabole et Luc utilise le titre de Seigneur pour souligner que Jésus parle avec toute son autorité pour une déclaration importante. Dans la parabole, il y a un changement : il ne s’agit plus d’un simple serviteur mais d’un intendant, c’est-à-dire d’un serviteur qui est en charge des autres serviteurs. Et pour bien souligner qu’il parle de ceux qui seront en autorité après la résurrection, comme les Douze et leurs successeurs, le verbe est au futur : l’intendant à qui le maître confiera la charge de ses domestiques.  L’intendant qui est considéré veut être fidèle et sensé, c’est-à-dire fidèle, digne de confiance, et avisé ou sage parce qu’il sait que le travail quotidien, ordinaire, est important pour la vie éternelle.

Le maître qui arrivera à l’improviste et le trouvera au travail lui confiera la charge de toute sa maison.

Ce qui suit donne trois sortes d’exemples de la façon dont un intendant, ou un chrétien en autorité, peut manquer à son devoir. La première façon est d’abuser de son autorité sur les autres. La seconde est d’oublier que lui aussi doit être toujours vigilant même si le maître tarde à venir. Finalement, c’est de se servir de son poste pour satisfaire ses intérêts.

On sent, dans ces exemples, qu’il y a toujours des dangers dans l’exercice de l’autorité et que l’évangéliste tient à le rappeler.

La conclusion : A qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage.

Jean Gobeil SJ 

(Français) 2023/10/24 – Lc 12, 35-38

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Jésus raconte une parabole où les disciples sont comparés à des serviteurs qui le soir attend le retour de leur maître. Ils doivent être en tenue de service avec leurs lampes prêtes à servir. Après une fête, leur maître peut arriver bien tard et même dans le milieu de la nuit. Heureux ces serviteurs qui seront prêts à lui ouvrir la porte quand il arrivera: le maître les fera passer à table et les servira lui-même.

La parabole est une illustration de la nécessité de la vigilance, de la patience et de la fidélité que doivent avoir les disciples. C’est un thème qu’on retrouve souvent dans l’évangile de Luc parce qu’il s’accorde bien avec la notion du temps de cet évangile.

Le temps de Luc c’est le temps de l’Église. C’est le temps à la fois du déjà là et du pas encore. Le Royaume est déjà là. Le Seigneur avertit ses disciples qu’il ne faut pas l’attendre. Il ne faut pas se laisser tromper par ceux qui disent qu’ils savent où il est ou bien qu’il s’en vient. C’est le présent, le maintenant qui est important car:

Car voici que le Royaume de Dieu est au milieu de vous.        (Luc 17,21)

Les trois premiers chapitres de l’évangile montraient qu’avec l’Incarnation du Christ, l’Esprit Saint était présent et actif. Le Royaume était commencé et la joie, l’action de grâce et la louange abondaient.

Ainsi Luc changeait la perspective des toutes premières communautés. Au lieu de l’attente d’un futur c’est la réponse à une présence que devaient montrer les disciples: c’est le temps de l’Église.

Mais le Royaume n’est pas encore manifesté dans toute sa gloire. Il y a encore la présence du mal, la possibilité des persécutions, la faiblesse et parfois l’abandon des disciples. Il y a l’absence du Christ visible. Comme dans la parabole, la nuit peut paraître longue et les disciples ont besoin d’être encouragés.

C’est ce que fait aussi la parabole en parlant d’un repas que le maître donne à ses serviteurs. Le ciel était souvent représenté comme un repas avec le Seigneur. Dans un repas où Jésus faisait une remarque sur la résurrection des justes un convive avait ajouté:

Heureux celui qui prendra son repas dans le Royaume de Dieu. (Luc 14,15)

Un repas représente non seulement la présence visible mais encore l’intimité. C’est l’encouragement qu’offre l’Apocalypse qui donne comme une explicitation de la parabole:

Voici, je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi.

(Apocalypse 3,20)

Jean Gobeil SJ 

(Français) 2023/10/23 – Lc 12, 13-21

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Quelqu’un dans la foule demande à Jésus d’intervenir pour régler une question d’héritage. Jésus refuse d’être juge dans ces questions. Il en profite pour donner un avertissement à la foule: il faut se garder de la cupidité. La vie qu’il apporte ne dépend pas des richesses matérielles. Il donne un exemple d’un homme qui se soucie de l’avenir de ses revenus et fait des plans d’investissement sans se préoccuper des limites de sa vie terrestre. Ce sont les richesses qu’on amasse en vue de Dieu qui sont importantes.

Notre texte fait partie d’un ensemble qui a commencé par souligner qu’être disciple du Christ exigeait le témoignage. A cette fin, quoi qu’il en coûte, il fallait mettre toute sa confiance en Dieu, disait Jésus:

Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux as et pas un d’entre eux n’est en oubli devant Dieu….Soyez sans crainte: vous valez mieux qu’une multitude de passereaux. (12,6-7):

L’avertissement, au début du chapitre, se terminait en disant de ne pas s’inquiéter sur ce qu’on dirait pour témoigner devant les tribunaux:

Le Saint Esprit vous enseignera à cette heure même ce qu’il faut dire.  (12,12)

Mais la disponibilité à l’Esprit requiert qu’on ait sa liberté, une liberté sans entrave. Pour Luc, la première entrave est la cupidité. La position de Luc est claire dans son évangile: les richesses sont faites pour être partagées avec ceux qui en manquent. C’est la seule façon de les retrouver dans le ciel. Être préoccupé avec la possession ou l’acquisition de richesses, c’est s’appuyer sur du vide et c’est perdre la liberté qu’un disciple doit avoir. C’est pour que nous restions libres que le Christ nous a libérés, dit saint Paul. (Gal.5,1)

Le mot richesse comprend non seulement des valeurs monétaires mais aussi bien toutes les sortes de valeurs personnelles qui peuvent nous attirer ou nous fasciner. Ces valeurs sont des vraies valeurs seulement si elles sont consacrées au service des autres, comme donner de son temps et donner de sa personne. Luc conclut en disant qu’il faut thésauriser ou investir non pour soi-même mais en vue de Dieu. (Luc 12,21) La richesse définitive est le Royaume de Dieu que Jésus compare à un trésor caché ou à une perle fine. (Matthieu 13,44-45)

Le texte qui suit le nôtre met en garde contre une autre entrave à la liberté: la préoccupation du lendemain, l’inquiétude vis-à-vis du futur. Un disciple ne peut avoir une vraie liberté sans une complète confiance en la Providence. Et Luc a les plus beaux textes pour illustrer la Providence.

Qui d’entre vous peut, en s’inquiétant, ajouter une seule coudée à la longueur de sa vie, dit Jésus. (Luc 12,25)

Il continue: Considérez les lis des champs qui ne filent ni ne tissent. Or, je vous le dis, Salomon dans toute sa gloire n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Que si, dans les champs, Dieu habille de la sorte l’herbe qui est aujourd’hui et demain sera jetée au four, combien plus ne fera-t-il pas pour vous… (Luc 12, 27-28)

Votre Père sait ce dont vous avez besoin. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice et le reste vous sera donné par surcroît. (Luc 12,30b-31)

Jean Gobeil SJ  

 

 

 

(Français) 2022/10/22 – Lc 13, 1-9

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Dans tout ce passage, Jésus enseigne avec insistance l’importance du moment présent. La nostalgie du passé et le rêve de l’avenir détournent du présent, qui seul est à notre portée. Nos décisions et nos actions se déroulent dans un présent qui prépare notre avenir. C’est dans ce présent qu’il faut veiller fidèlement, pour se convertir, s’engager et produire des fruits.

Deux accidents tragiques viennent de se produire. Les Galiléens, dont il est question ici, étaient probablement des nationalistes zélotes, qui auraient perturbé l’ordre dans le Temple et provoqué la réaction violente du gouverneur. L’autre incident, la Tour de Siloé s’est peut-être écrasée en raison des travaux commandés par Pilate pour améliorer l’approvisionnement de l’eau à Jérusalem.

Le peuple opprimé par les Romains lutte pour obtenir justice.  Mais Jésus a le courage de dire à ses compatriotes que leur cause ne justifie pas les moyens violents pour la défendre. Il s’oppose à la révolte, mais également à la soumission. Il les prévient que s’ils laissent libre cours aux passions de vengeance et de haine dans leur cœur, ils se détruiront eux-mêmes. L’unique voie de salut, c’est la conversion du coeur.

Dans la tradition biblique, le figuier est un arbre fruitier qui représente le peuple. La fidélité d’Israël à son Seigneur se mesure aux fruits que l’arbre produit. Le délai de produire des fruits, dans la parabole de Jésus, signifie l’absence prolongée de conversion, de retour à Dieu dans la foi. La disparition du figuier annoncerait la destruction de la nation. Le propriétaire de l’arbre, c’est Dieu, tandis que le vigneron est la figure du médiateur entre Dieu et le peuple, le Christ Jésus. Le plaidoyer du vigneron en faveur du figuier obtient un sursis d’une année, mais, même si la condamnation est reportée à plus tard, le jugement menace toujours. À la fin, le vigneron est obligé d’admettre qu’il sera juste de couper l’arbre, si les dernières mesures pour le rendre productif ne produisent aucun effet.

Jésus montre un ferme courage pour ne pas dévier de sa mission et de son message du salut. La foule, outrée par les répressions révoltantes du gouverneur, attend que Jésus, galiléen comme les victimes, condamne Pilate et prenne même la tête d’un mouvement populaire de résistance. Le courage du Christ consiste à refuser de suivre la foule dans son appétit de vengeance. Il l’apostrophe, au contraire, affirmant que tous ceux qui l’écoutent ont besoin, eux aussi, de se convertir. Jésus élève le débat au niveau du coeur et de la conscience de chacun.

Ce serait une erreur de penser que les victimes qui ont péri méritaient leur sort à cause de leurs péchés. Ayant évité une mort tragique, les juifs de la foule pourraient penser qu’ils sont innocents. En présence du Christ, nous sommes toujours ramenés à notre conscience. Nous devons sans cesse résister à nos illusions que notre idéal sublime et nos pensées généreuses nous rendent purs et sans reproche. “Le triomphalisme” de notre Église nous a peut-être entraînés à nous fier à cette fausse bouée de sécurité. N’oublions jamais que notre seule sécurité qui nous donne assurance devant Dieu, c’est notre humble défiance de nous-mêmes : “C’est lorsque je suis faible (à mes yeux) que je suis fort (de l’amour et de la force de Dieu)” (2 Cor 12,10).

Cet appel à la conversion de la part du Christ engage notre responsabilité personnelle. Nous sommes tentés d’oublier cette responsabilité, en nous appuyant sur la promesse infaillible de Dieu. Jean Baptiste dénonçait cette fausse sécurité : “Ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : ‘Nous sommes les descendants d’Abraham’ (héritiers de la promesse de Dieu) (Luc 3, 8). Une autre illusion de sécurité consiste à diluer notre responsabilité personnelle dans le prestige de l’Église à laquelle nous appartenons.

Le jugement est inévitable et imminent, car la conscience de chacun le juge immédiatement. Nous avons connu une époque où prévalait la peur du Juge et des peines qu’entraînerait une condamnation. En réaction, nous avons éliminé l’image d’un Dieu menaçant. Par la suite, nous en venons à penser que nos décisions n’ont pas de conséquences. Si notre responsabilité s’évapore, nos actions ne seraient que de l’air qui passe, elles n’auraient pas de valeur. Qu’on le veuille ou non, le jugement se réalise aussitôt en nous, car nos actions nous suivent, elles sont inscrites en nous-mêmes.

Jésus nous invite à observer et à comprendre les signes des temps. Pourquoi sont-ils aussi importants ? C’est que Dieu agit et se révèle dans le temps de notre histoire collective et individuelle. Dieu est à l’œuvre dans notre monde : “Mon Père est continuellement à l’oeuvre et moi aussi je suis à l’oeuvre” (Jn 5,17), dit Jésus. Il nous parle et nous interpelle par les événements qui s’y déroulent et qui sont des signes pour ceux qui y prêtent attention.

La vie que le Créateur nous accorde ne nous appartient pas, elle nous est prêtée pour une brève période. C’est un pèlerinage au cours duquel il faut prendre une décision fondamentale et radicale. Notre conversion n’est jamais parfaite, car elle comprend le détachement de tout ce qui n’entre pas dans le projet de Dieu pour chacun(e) de nous, Jésus nous dit que chaque instant de notre vie est important, riche de décision, pour entrer de plus en plus en communion avec le Seigneur et son plan d’amour pour nous.

Jean-Louis D’Aragon SJ

(Français) 2022/10/21 – Lc 12, 54-59

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Chaque matin et chaque soir, les médias, journaux, radio et télévision, nous présentent les prévisions de la température. Ces annonces sont importantes pour tous, car ils conditionnent l’environnement de notre vie physique et ils favorisent ou non notre bonne humeur.

Nous attachons de l’importance à ces conditions de notre environnement physique, qui est extérieur, mais notre environnement intérieur nous préoccupe-t-il autant ? Prêtons-nous une attention aussi intense aux signes des temps, qui influencent notre situation personnelle ? Jésus exhorte notre Église à discerner les signes généraux qui influencent notre époque. De même, il nous presse, chacun et chacune d’entre nous, de nous convertir à sa volonté manifestée dans les signes particuliers qu’Il nous donne.

Jésus s’adresse, non plus seulement à ses disciples, mais à la foule, c’est-à-dire à toute personne humaine. Pourquoi Jésus est-il aussi dur à l’égard de son auditoire, les traitant “d’hypocrites” ? Comme tout hypocrite, les gens se divisent, ils se concentrent sur leurs préoccupations immédiates pour délaisser les aspirations de leur cœur, leur désir profond de vie éternelle. Les auditeurs de Jésus sont attentifs pour discerner les signes insignifiants autour d’eux, les signes apparents, superficiels. Mais que font-ils pour découvrir les signes profonds, les causes qui ont une longue portée et qui conditionnent leur vie ou leur mort, leur bonheur ou leur malheur ?

Avec la présence du Christ, l’Envoyé suprême de Dieu, qui donne sens et espérance à l’humanité, l’étape ultime de l’histoire a commencé. Lorsqu’il libère les humains des esprits mauvais, lorsqu’il guérit les malades, c’est Dieu qui veut donner une vie nouvelle aux enfants qu’il a créés par amour. Comment peut-on comprendre les signes de la température et ne pas reconnaître l’appel de l’Auteur de ces signes? Jésus s’étonne que chacun ne découvre pas par lui-même la juste manière d’agir et n’ait pas le courage de prendre une décision conforme au défi et à la gravité de l’époque que le Christ inaugure.

Une série d’incidents qui s’orientent dans le même sens forment ce que le Concile Vatican II nomme “les signes des temps.” Le Seigneur dirige l’évolution de notre monde et il nous exprime sa volonté par ces multiples signes, qui sollicitent notre attention et notre engagement. Bien plus que les prévisions de la température, “les signes des temps” exercent sur nous tous une influence durable et profonde.

Nous sommes tous solidaires des orientations et des engagements de notre Église. Celle-ci a reconnu en notre nom, au Concile, son devoir de prêter attention à ces signes, de les interpréter, de se convertir et d’agir selon la volonté de Dieu qui s’y révèle.

À notre époque, “les signes des temps” sont évidents et nombreux. Ils s’imposent à notre réflexion, car ils sont profonds et vont nous influencer durant une longue période. Signalons seulement les principaux :

1) Les moyens de communication se sont multipliés : radio, téléphone, télécopieur, internet, déplacements aériens rapides,… Notre planète est devenu un grand village. Ce qui se produit en n’importe quel coin du globe devient proche. Notre solidarité globale sollicite notre conscience quand survient, par exemple, un cataclysme.

2) Les multiples rencontres entre gens de différentes religions et cultures permettent de mieux nous comprendre les uns les autres et de devenir plus tolérants et même respectueux des gens différents de nous.

3) La liberté religieuse assure à chacun d’être lui-même et de favoriser l’œcuménisme et l’unité entre les croyants.

4) Le souci de la création, de notre “environnement”, comme nous l’a prescrit le Créateur (Gen 1,26-28), s’impose de plus en plus à la conscience universelle.

Avec la venue du Messie, la dernière époque de l’histoire dirigée par Dieu a commencé. La présence de cet Envoyé suprême place les contemporains du Christ devant la décision centrale de leur existence : l’accueillir et se repentir, ou demeurer sourd et aveugle, ignorant sa présence. Nous sommes confrontés aujourd’hui à la même urgence, même si nous vivons vingt siècles après Jésus. Depuis sa venue, son sacrifice sur la croix et sa résurrection, la dernière période de l’histoire a commencé. Lorsqu’il nous appelle par des signes ou des inspirations personnelles, notre réponse devrait être notre accord avec sa volonté.

Jésus recourt à une courte parabole pour nous enseigner l’urgence d’une décision. Celui dont la cause est perdue d’avance doit chercher par tous les moyens à se réconcilier avec son adversaire qui le traîne en procès devant le juge. Pour éviter la condamnation, une entente à l’amiable s’impose.

Nous sommes tous des coupables, nous sommes tous des pécheurs qui avons besoin de nous réconcilier avec le Juge suprême. La conversion, l’accord avec la volonté de ce Juge, qui veut notre salut, est l’unique solution. Le temps est court pour prendre cette décision, sinon la fatalité de la condamnation attend celui qui demeure sourd à l’appel de son Seigneur.

Jean-Louis D’Aragon SJ

(Français) 2022/10/20 – Lc 12, 49-53

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À la naissance du Sauveur, un ange du ciel annonce cette heureuse nouvelle au groupe des privilégiés, les pauvres bergers: “N’ayez pas peur, un Sauveur vous est né.” (Lc 2,11) Puis une multitude de l’armée céleste loue Dieu :

“Gloire à Dieu dans les lieux très hauts,

et, sur la terre, paix parmi les humains en qui il prend plaisir !” (Lc 2,14)

La mission du Sauveur consiste donc à apporter la paix à l’humanité.

Lorsqu’il couronne sa mission par sa résurrection, le Seigneur rencontre ses disciples en leur souhaitant la paix. (Lc 24,36 ; Jn 20,19) À la fin du dernier repas avec les siens, il leur avait promis la paix, dont il est la source

“Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix.” (Jn 14,27)

“Je vous ai parlé ainsi pour que vous ayez la paix en moi.” (Jn 16,33)

Comment Jésus peut-il dire maintenant que ce n’est pas la paix qu’il vient établir dans le monde, mais la division et la guerre ? Comment comprendre cette contradiction ?

Le feu est un symbole, qui, à travers la Bible, signifie la présence purificatrice de Dieu. Il se présente en Juge qui discerne le bien du mal et qui sépare le bon grain de la paille. À la Pentecôte, l’Esprit descend sur chacun des disciples présents sous la forme de langues de feu. (Act 2,3) Il vient les purifier et, en même temps, les fortifier et les inspirer de louer les merveilles accomplis par le Seigneur. À ces Galiléens, des pêcheurs ignorants, il donne le courage de s’adresser à la foule et d’affronter les 71 membres du Sanhédrin, la plus haute autorité chez les Juifs. (Act 4,1ss ; 5,17ss)

Le baptême noie dans la mort celui qui y est plongé. Le péché et la souffrance du passé disparaissent dans l’eau du baptême. Purifié de tout mal, le baptisé sort transfiguré de cette immersion.

Au nom de Dieu, son Père, le Christ offre au monde la vie, la paix et le bonheur. En le ressuscitant, Dieu lui donne son propre titre de “Seigneur”, pour qu’il soit la source de la paix et de tous les biens qui peuvent combler la personne humaine. Pour recevoir cette paix, le monde doit s’ouvrir au Ressuscité par la foi. C’est une décision libre que chacun prend face au Crucifié-Ressuscité, mais cette décision exige l’exclusivité. Il ne peut être question de dire un “oui”, qui n’engagerait qu’une partie de notre personne. Un tel engagement suppose nécessairement une conversion, un renoncement à tout son passé de péché et de refus de Dieu. Cette décision pour le Christ provoque fatalement une séparation de ceux et celles qui ne partagent pas la même foi.

Tout amour exige un sacrifice, le pur amour, sans mélange, réclame le sacrifice absolu de tout ce qui s’oppose à cet amour ou même à ce qui se trouve en dehors de lui. “Les petites causes demandent de petits sacrifices, mais les grandes causes exigent de grands sacrifices,” selon  un précepte du parti communiste.

Les exemples sont nombreux d’amoureux qui ont tout quitté, parents et amis, par fidélité à la personne qu’ils aimaient. Ils ont tout abandonné et sacrifié pour un amour transitoire d’ici-bas, tandis que  Celui qui sollicite notre amour est le Fils unique de Dieu : “Il m’a aimé et s’est livré pour moi.” (Gal 2,20) La réponse, qui correspond à un tel amour, ne peut être que radicale, comme celle de François d’Assise, se dépouillant de tout et se séparant de son père, qui ne reconnaît plus son fils, qui s’avance sur le chemin du dénuement et de la sainteté.

Jean-Louis D’Aragon SJ

 

(Français) 2022/10/19 – Lc 12, 39-48

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Jésus continue les instructions à ses disciples. Leur vigilance doit être continue comme celle d’un maître de maison qui ne veut pas être surpris par un voleur qui percerait le mur de sa maison. Pierre alors demande si cette parole s’adresse à eux aussi. Jésus lui répond en poursuivant la parabole. Quel est le serviteur à qui le maître de la maison confiera la direction des autres serviteurs?  C’est celui qu’il aura trouvé au travail quand il est arrivé. Mais si celui qui avait la charge des autres a profité de l’absence du maître pour en abuser, à son retour, le maître s’en séparera. La responsabilité d’un serviteur dépend de sa connaissance de la volonté du maître: mieux il la connaît, plus grande est sa responsabilité: à qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup.

Jésus termine une exhortation à la vigilance continuelle de la part des disciples comme celle d’un maître de maison qui ne veut pas être surpris par un voleur. Pierre pose alors une question qui est ambiguë mais la réponse de Jésus vise une demande comme celle-ci: est-ce que cette demande de vigilance continuelle nous vise aussi nous, les Douze.

Le Seigneur reprend la même parabole et Luc utilise le titre de Seigneur pour souligner que Jésus parle avec toute son autorité pour une déclaration importante. Dans la parabole, il y a un changement: il ne s’agit plus d’un simple serviteur mais d’un intendant, c’est-à-dire d’un serviteur qui est en charge des autres serviteurs. Et pour bien souligner qu’il parle de ceux qui seront en autorité après la résurrection, comme les Douze et leurs successeurs, le verbe est au futur: l’intendant à qui le maître confiera la charge de ses domestiques.  L’intendant qui est considéré veut être fidèle et sensé, c’est-à-dire fidèle, digne de confiance, et avisé  ou sage parce qu’il sait que le travail quotidien, ordinaire, est important pour la vie éternelle.

Le maître qui arrivera à l’improviste et le trouvera au travail lui confiera la charge de toute sa maison.

Ce qui suit donne trois sortes d’exemples de la façon dont un intendant, ou un chrétien en autorité, peut manquer à son devoir. La première façon est d’abuser de son autorité sur les autres. La seconde est d’oublier que lui aussi doit être toujours vigilant même si le maître tarde à venir. Finalement, c’est de se servir de son poste pour satisfaire ses intérêts.

On sent, dans ces exemples, qu’il y a toujours des dangers dans l’exercice de l’autorité et que l’évangéliste tient à le rappeler.

La conclusion: A qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage.

Jean Gobeil SJ