Le récit est centré sur Jésus et ses disciples. Ceci a commencé dans la multiplication des pains juste auparavant. Jésus a pris les pains, les a bénis et les a rompus: des mots qui rappellent l’institution de l’Eucharistie. Ensuite dans Marc, Jésus distribue les pains. Mais dans Matthieu, Jésus fait distribuer les pains par les disciples. On est dans une vision du rôle des disciples dans l’Église.
Jésus va prier dans la montagne. Souvent, c’est quelque chose qu’il fait avant un moment important. Les disciples sont en difficulté et Jésus semble bien absent. C’est un moment qui se répétera souvent dans l’Église. Dans ce moment de difficulté, Jésus recommande trois choses. La première est la confiance. La confiance suppose la foi. Il faut conserver la foi en la présence du Christ en dépit des apparences. La base de la confiance est dans la seconde parole: C’est moi. Il est présent et il est là pour sauver comme Pierre le demande. Et finalement il dit: N’ayez pas peur. La peur paralyse et empêche d’agir: Pierre s’est mis à enfoncer quand il a eu peur. S’il y a la foi en la présence de Celui qui sauve, il ne devrait pas y avoir cette peur qui empêche d’agir.
Dans la présence du Christ dans la tempête, il y a une promesse qui sera répétée dans les derniers mots de l’évangile de Matthieu : Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la consommation des siècles.
La conclusion est une image de la foi: il suffisait pour les malades d’avoir confiance et de toucher à la frange de son manteau et ils étaient guéris. On peut penser qu’il n’est pas nécessaire d’être un grand mystique pour être présent à l’action salvatrice du Christ: la frange de son manteau suffit.
Jean Gobeil SJ