Un Joseph t’a protégé petit enfant,
un autre Joseph te décloue doucement de la croix.
Dans ses mains, tu es plus abandonné qu’un tout-petit aux mains de sa mère.
Il dépose au sein du rocher la relique de ton corps immaculé.
La pierre est roulée, tout est silence.
C’est le sabbat mystérieux. Tout se tait, la création retient son souffle.
Dans le total vide d’amour, le Christ descend.
Mais en vainqueur.
Il flamboie du feu de l’Esprit.
A son contact les liens de l’humanité se consument.
O Vie, comment peux-tu mourir ?
C’est pour détruire la puissance de la mort et ressusciter les morts de l’enfer.
Tout se tait. Mais le grand combat s’achève. Le séparateur est vaincu.
Sous la terre, au plus profond de nos âmes, un germe de feu s’est allumé.
Veille de Pâques. Tout se tait dans l’espérance.
L’Adam ultime tend la main au premier Adam.
La Mère de Dieu essuie les larmes d’Eve.
Autour du roc mortel fleurit le jardin.
(Patriarche Bartholomée Ier)