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30e Semaine Ordinaire

2021/10/27 – Lc 13, 22-30

By mercredi 29 septembre 2021No Comments

Jésus monte vers Jérusalem en enseignant dans les villes et villages. Quelqu’un lui demande: N’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés? Jésus déclare que la porte est étroite et qu’il faut faire des efforts pour entrer. Il est urgent de faire ces efforts car la porte ne sera pas toujours ouverte. Connaître sans faire d’efforts ne donne pas accès. Et on pourra être remplacé par des gens qui viennent de partout dans l’univers. Des derniers seront des premiers.

Ici commence, dans l’évangile de Luc, la montée de Jésus vers Jérusalem. C’est là que sera le terme et l’accomplissement de sa mission. En chemin, il continue d’enseigner. Dès le début de sa vie publique, l’enseignement avait été un trait marquant pour les foules. Dès le début, les gens étaient frappés de son enseignement, car il enseignait comme ayant autorité (Marc 1,2), et c’était un enseignement nouveau, donné d’autorité (Marc 1,27).

Quelqu’un vient donc lui demander de se prononcer sur une question qui était discutée: le nombre des élus, ceux qui seraient admis au repas dans le Royaume de Dieu (Luc 14,15). Une opinion disait que tous les Israélites auraient part au monde futur tandis qu’une autre soutenait: ceux qui périssent sont plus nombreux que ceux qui sont sauvés.

Au lieu de répondre à la question théorique et discutée du nombre des élus, Jésus parle de comment être sauvé.
La porte étroite où il y a affluence est une image qui indique qu’il faut choisir l’effort au lieu de la facilité: il faut faire quelque chose.

Il ne faut pas attendre: c’est aujourd’hui qu’il faut se presser, comme l’indique l’image de la porte qui ne sera pas toujours ouverte. Cette porte ouverte représente le temps qui est donné à chacun; il faut le prendre. L’évangile de Luc a répété de différentes façons que le Royaume de Dieu n’était pas ailleurs ni dans le futur: il est au milieu de nous et c’est maintenant qu’il faut répondre pour y avoir accès.

Ceux qui, après le temps qui leur était accordé, trouvent la porte fermée et à qui le Christ déclare, Je ne vous connais pas, ce qui signifie vous n’avez pas de part avec moi, sont ceux qui ont vu le Christ. Ils ont entendu ce qu’il disait et ils ont même admiré ses paroles mais ils n’ont rien fait. Ils ont une foi sans les oeuvres, cette foi que l’épître de Jacques appelle une foi morte.

Le passage finit sur une note universaliste: avec les premiers venus, les véritables croyants d’Issraël, il y aura les derniers venus, les païens de partout en dehors d’Israël: ils prendront la place de ceux qui ont refusé le Christ ou de ceux qui ont cru en lui mais n’ont produit aucune oeuvre pour le suivre.
Pour éviter qu’on pense que la simple appartenance à un groupe ou à l’autre procure automatiquement l’accès au Royaume ou son exclusion, au lieu de dire, les premiers seront derniers et les derniers seront premiers, il dit: Des derniers qui seront premiers et des premiers qui seront derniers. Il n’y a ni exclusion ni appartenance automatiques. C’est l’engagement personnel qui compte.

Jean Gobeil SJ