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18e Semaine Ordinaire

2021/08/06 – Mc 9, 2-10 – La Transfiguration du Seigneur

By mardi 3 août 2021No Comments

Cette brève scène de la Transfiguration condense toute la mission de Jésus, qui est le Messie représentant Dieu sur notre terre. Cette vue d’ensemble du mystère du Christ est un appel de Dieu à chacun(e) de nous à écouter sa parole, à le suivre et à partager son cheminement jusqu’à la croix et à la résurrection.

Le contexte

Le mystère de la Transfiguration se rattache aux scènes qui précèdent et qui suivent : la profession de foi de Pierre en Jésus, le Messie, suivie de la première annonce de la Passion et de la Résurrection. Mais Jésus ajoute que cette destinée ne lui est pas exclusive : tout disciple doit porter sa croix à sa suite ; il faut perdre sa vie pour la gagner. Après la Transfiguration, Jésus annonce pour la deuxième fois sa Passion et sa Résurrection. Il ajoute que le disciple qui veut devenir grand et qui espère sa résurrection doit se faire le plus petit et accepter sa propre passion.

« Pierre, Jacques et Jean » sont les témoins du Christ transfiguré. Ils seront également les témoins d’une résurrection, celle de la fille de Jaïre, mais ils seront également présents à l’agonie de Jésus, au Jardin des Oliviers, associant la transfiguration à la croix.

Le mystère de la Transfiguration

Notre mot Transfiguration signifie littéralement que la figure de Jésus est changée. Mais le terme original « transformation », indique mieux que ce n’est pas seulement la figure de Jésus qui est transformée, mais toute sa personne. Cette transformation vient de Dieu, comme l’évoque son vêtement blanc comme l’éclair. Ce symbole biblique qui manifeste l’origine divine de cette lumière.

Moïse et Elie sont les deux personnages qui résument la Loi et les Prophètes. Ils représentent tout l’Ancien Testament. Ils s’entretenaient avec Jésus transfiguré, car leurs prophéties annonçaient le Messie, qui, par son sacrifice sur la croix et sa résurrection, ouvrirait à l’humanité le Royaume d’une vie glorieuse.

Pierre propose que Moïse, Élie et Jésus demeurent d’une manière permanente pour révéler le Seigneur Dieu. Il souhaite que les trois demeurent sur la montagne de la révélation pour que chacun ajoute au précédent ; le Christ viendrait simplement compléter et couronner les deux autres. En réalité, le Christ récapitule toute l’histoire antérieure et donne un sens à tout ce qui suivra. Il concentre en lui-même toute la révélation de Dieu, tout l’amour et toute la vie qu’il veut accorder au monde.

La parole de Dieu

La nuée est symbolise régulièrement la présence de Dieu. Celui-ci corrige immédiatement la proposition erronée de Pierre. Celui-ci n’a pas compris que, dans le Christ Jésus, toute la révélation divine, toute l’histoire dirigée par le Seigneur vers le salut de l’humanité, est rendue parfaite et définitive dans la personne et dans l’enseignement de son Fils. Celui-ci est mon Fils bien-aimé est la même parole divine que le Père déclare à la suite du baptême de Jésus. Ce sont les deux seuls moments où les trois premiers évangélistes rapportent une parole directe de Dieu. Mon Fils signifiait à l’origine l’intronisation du Roi (Ps 2, 7), que la Communauté chrétienne interpréta en fonction du Christ devenu roi à sa résurrection. Moïse et Élie ont disparu, lorsque Dieu ordonne aux disciples : Écoutez-le ! Il ne dit pas aux disciples et à tous les chrétiens, Écoutez-les, mais bien Écoutez-le, mon Fils, Jésus le Christ.

Conclusion

Jésus le Messie, est le cœur et le centre de toute l’action et de la parole de Dieu à travers l’histoire, depuis la création jusqu’à la consommation du Royaume. Il est le médiateur unique et exclusif entre Dieu et l’humanité. La révélation n’est pas d’abord un enseignement, mais elle est une personne. Le Christ est à la fois le modèle et la source de cette vie transfigurée que le Seigneur a promise à notre monde. L’ordre de Dieu, « Écoutez-le », s’adresse à nous tous, à travers les trois disciples. Cette exhortation est l’appel de Dieu aux chrétiens à écouter et à suivre Jésus pour vivre, chacun personnellement, le mystère de mort et de résurrection du Seigneur Jésus. Pour moi, vivre, c’est le Christ, s’écrira l’apôtre Paul (Phil 1, 21).

Jean-Louis D’Aragon SJ